Les femmes dans le domaine de la finance, un grand atout
Une étude du FMI a montré qu’une meilleure inclusion des femmes parmi les acteurs et les régulateurs de services financiers apporte de nombreux atouts, au-delà de la réduction des inégalités entre les sexes. Un écart moindre entre les hommes et les femmes renforcerait la stabilité du système bancaire et favoriserait la croissance économique. Cela contribuerait également à instaurer des politiques monétaires et budgétaires plus rationnelles.
L’étude indique qu’un plus grand accès et une meilleure utilisation des services financiers par les femmes pourraient procurer des avantages tant économiques que sociaux. Au Kenya, par exemple, les femmes chefs d’entreprise disposant d’un compte bancaire de base investissent davantage dans leur entreprise et au Népal, les familles gérées par les femmes dépensent davantage dans l’éducation.
En ce qui concerne le système bancaire, les études ont démontré que les banques dont le conseil d’administration est majoritairement composé de femmes disposent de réserves de capital plus importantes, d’une proportion plus faible de prêts non productifs et d’une plus grande résistance au risque.
Femmes, leaders et négociatrices de première ligne
Il est de plus en plus évident que la présence des femmes dans les équipes de négociation améliore considérablement les performances. Une étude menée par un professeur de HEC Paris a révélé que les comités d’investissement en capital-investissement diversifiés ont obtenu des résultats nettement supérieurs à ceux des comités d’investissement composés exclusivement d’hommes. En outre, le taux d’échec des comités d’investissement mixtes était inférieur à 8 %.
Malgré ces résultats, très peu de postes seniors sont occupés par des femmes dans les milieux du capital-investissement et des fusions et acquisitions. Un rapport de Forbes a révélé qu’aux États-Unis, pays leader en activités de fusions et acquisitions, il n’y manquait pas de femmes pour occuper des postes juniors en fusions et acquisitions, mais que la difficulté résidait dans la remontée de la hiérarchie. En outre, alors que 40 % des avocats juniors spécialisés en fusions et acquisitions aux États-Unis étaient des femmes, seulement 15 % d’entre elles occupaient le poste de Senior Equity Partner.