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COVID

Les marchés boursiers mondiaux sont aujourd'hui confrontés à l'un des événements les plus difficiles de l'histoire.
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Les marchés boursiers mondiaux sont aujourd’hui confrontés à l’un des événements les plus difficiles de l’histoire. La propagation du COVID-19 a secoué les marchés financiers qui ont clôturé un trimestre de pertes majeures inégalées depuis 2008. Bien qu’ils aient fait preuve d’une certaine résilience en janvier et février, les marchés des transactions ont glissé au cours du mois dernier, anéantissant leurs gains de l’année et les espoirs d’une année 2020 riche en transactions. Les retombées considérables de COVID-19 se répercutent désormais sur l’économie mondiale, car de plus en plus nombreux sont les pays qui prennent des mesures strictes pour lutter contre la pandémie.

En ces temps d’incertitude, alors que les entreprises concentrent leurs efforts sur le maintien de leurs activités et de leurs employés, la situation actuelle pèsera lourd sur les activités de fusions et acquisitions et de levée de capitaux. Étant donné qu’elle est directement affectée par ce qui se passe sur les marchés des capitaux et dans l’économie réelle, nous verrons probablement des changements de tendance importants dans le pays et la région cette année.

Considérations faites sur l’activité de M&A et de levée de fonds post COVID-19 en Tunisie.

Depuis 2018, l’activité de M&A et de LF croît à un rythme régulier suivant une dynamique de consolidation. De ce point de vue, pas grand-chose ne changera post COVID car la crise a montré que les PME en Tunisie se battaient pour survivre en ces temps difficiles. Les chefs d’entreprise chercheront des partenaires financiers ou des partenaires stratégiques plus importants pour les aider à établir des bases plus solides pour leurs entreprises.

Ce qui peut être intéressant dans cette période, c’est que cette agitation générale pourrait créer des opportunités pour les acteurs qui ont suffisamment de capital dans ces conditions de marché difficiles. La situation actuelle poussera les chefs d’entreprise à regarder au-delà de leur activité principale dans le but de réduire les risques en augmentant les activités de fusion et d’acquisition. Si leurs industries sont fortement touchées par la crise, l’établissement d’alliances et de partenariats stratégiques peut résoudre leurs problèmes à court terme.

Les mesures prises par le gouvernement tunisien ralentissant l’économie, les chaînes de valeur sont interrompues et les entreprises ont du mal à suivre le rythme. Certaines d’entre elles se tourneront vers la solution du spin-off tandis que d’autres, solides et bien positionnées, voudront intégrer une partie de leurs chaînes d’approvisionnement. On pourrait également observer une dynamique d’expansion horizontale pour créer des Pure Players plus forts, notamment dans les secteurs qui ont prouvé leur importance pendant la crise.

En ces temps de pandémie, les faiblesses de l’économie tunisienne commencent à se faire sentir, et la réalité du tissu économique tunisien frappe fort. Les entreprises n’étaient pas prêtes pour un changement d’habitudes mais la migration de plusieurs activités vers des solutions en ligne sera la prochaine étape. Le secteur de la santé va également poursuivre sa consolidation et son expansion, la pénurie de fournitures et d’appareils médicaux ayant prouvé la fragilité du secteur. L’éducation et la distribution sont des secteurs, parmi d’autres, qui pourraient créer un élan dans l’activité de fusion et d’acquisition en profitant des besoins créés à l’époque du COVID.

L’impact de COVID-19 sur les processus de M&A

Dans ces circonstances, le processus de conclusion d’une transaction devient une série de tâches complexes à réaliser. En commençant par la difficulté de sourcer des deals, qui résulte normalement de réunions en face à face. Ensuite, il y a le véritable défi de l’exécution des processus de Due Diligence. En outre, du point de vue du financement, il y aura certainement un effet sur le coût du capital et la capacité d’accéder aux marchés des capitaux pour certains acquéreurs et émetteurs. Enfin, les négociations sur les conditions des transactions deviendront plus difficiles, notamment en ce qui concerne l’évaluation. Le point crucial de chaque négociation sera de trouver un juste équilibre entre les prix attendus par les vendeurs et les prix proposés par les acheteurs. Les négociations porteront, au moins pour les prochaines années, sur les clauses de Material Adverse Change ou « MAC » clauses et sur la manière de fixer le prix de l’opération en fonction de ces conditions.